À Val Gardena et Alta Badia, Odermatt sous le signe du 50

Odermatt à Val d'Isère samedi dernier.
Odermatt à Val d'Isère samedi dernier.OLIVIER CHASSIGNOLE/AFP

À cinquante jours du coup d'envoi des JO 2026 (6-22 février), le Suisse Marco Odermatt peut entrer dès jeudi à Val Gardena dans le club très fermé des skieurs comptant 50 victoires en Coupe du monde de ski alpin.

Moins d'un an après s'y être imposé pour la première fois, "Odi" retrouve la Saslong et peut écrire sur l'une des pistes les plus redoutées et légendaires du circuit une nouvelle page de sa légende.

S'il s'impose jeudi, il rejoindra le Suédois Ingemar Stenmark (86 victoires), les Autrichiens Marcel Hirscher (67) et Hermann Maier (54), ainsi que l'Italien Alberto Tomba (50) parmi les "cinquantenaires" du ski masculin.

Et si la première descente de Val Gardena, courue en format raccourci pour remplacer celle de Beaver Creek annulée le mois dernier, ne devait pas lui sourire, Odermatt, 28 ans, aura encore trois autres chances de victoire, avec un super-G vendredi et une autre descente, sur l'intégralité de la Saslong cette fois, samedi, avant un géant à Alta Badia dimanche.

Déjà vainqueur à quatre reprises cet hiver, le lauréat des quatre derniers globes de N°1 mondial a fait forte impression lors du seul entraînement officiel disputé sur la Saslong mardi.

"Passage le plus redouté du circuit"

Le champion du monde 2023 de la spécialité, vainqueur à Beaver Creek de la seule descente disputée jusque là, a devancé l'Autrichien Daniel Hemetsberger de 72/100ᵉ et l'Italien Dominik Paris de 78/100ᵉ.

Il n'a pas pu reconnaître une seconde fois la Saslong, et son Kamelbuckel ("le passage le plus redouté de tout le circuit de la Coupe du monde", a-t-il confié mardi), l'entraînement prévu ce mercredi ayant été annulé à cause de la pluie.

Dimanche, le leader de la Coupe du monde retrouvera dans la vallée voisine à Alta Badia l'une de ses pistes préférées où il s'est imposé, en géant, en 2021, 2022, 2023 et 2024.

Mais le Suisse a montré quelques inhabituels signes de fébrilité cet hiver dans sa discipline de prédilection dont il est champion olympique et où il a signé 28 de ses 49 victoires en Coupe du monde : il a chuté à Copper Mountain (États-Unis) et a dû se contenter de la 3ᵉ place à Val d'Isère où se sont imposés l'Autrichien Stefan Brennsteiner et son compatriote Loïc Meillard.

Si le géant n'est pas aussi outrageusement dominé par "Odi" que les hivers précédents, que dire des montagnes russes du slalom : en trois courses, à Levi (Finlande), Gurgl (Autriche) et Val d'Isère, il y a eu trois vainqueurs, et même trois podiums différents.