C'est en équipe de France qu'il a écrit sa légende, au fil de 93 sélections, 18 capitanats et 38 essais, un record seulement dépassé par Damian Penaud (40), le mois dernier, et quelques actions de légende. Finaliste de la première Coupe du monde en 1987, il a remporté six Tournois des cinq nations (dont deux Grands Chelem), avant de devenir un dirigeant majeur du rugby français.
Sa candidature aux municipales de mars survient trois mois après celle d'un autre ancien poids lourd du sport français, l'ex-patron du club de foot de l'Olympique lyonnais (OL) Jean-Michel Aulas, qui brigue la mairie de Lyon, troisième ville du pays.
"Depuis une dizaine d'années, j'ai vu Biarritz se fracturer. Le pacte de confiance entre les Biarrots et leur Mairie s'est rompu. La cohésion entre les quartiers s'est affaiblie, le cap s'est perdu. Ce constat me conduit aujourd'hui à me présenter", déclare dans un communiqué transmis à l'AFP l'ancien arrière du XV de France, 67 ans. Il explique se lancer "maintenant", car "il est grand temps de redonner à Biarritz l'élan qu'elle mérite".
Arrivé dans cette ville balnéaire proche de la frontière espagnole à l'âge de deux ans, en provenance de son Venezuela natal après la mort de son père, Blanco a fait toute sa carrière en club local. Il a aussi été le premier président de la nouvelle Ligue nationale de rugby, de 1998 à 2008, après l'avènement du professionnalisme, il a aussi dirigé le Biarritz olympique à deux reprises (1995-1998 puis 2008-2015) et été vice-président de la Fédération française de 2012 à 2016.
Serge Blanco s'est aussi lancé dans les affaires (vêtements à son nom, thalasso, hôtellerie), mais l'aventure s'est mal terminée. En janvier 2020, la holding à son nom a été placée en liquidation judiciaire, après plusieurs années de déficit.