En 2024, 260 athlètes indiens ont été testés positifs, sur 7 113 échantillons analysés, d’après le rapport annuel publié mardi soir par le gendarme mondial.
Il s'agit d'un sérieux revers pour le pays le plus peuplé de la planète qui se prépare à accueillir les Jeux du Commonwealth 2030 et ambitionne d'organiser les JO en 2036.
L'Inde, qui s'efforce de redorer son blason, avait déjà enregistré le plus grand nombre de fraudes liées au dopage au monde en 2022 et 2023. En 2024, les athlètes français arrivent en deuxième position avec 91 cas positifs, devant l’Italie (85). La Russie et les États-Unis suivent avec 76 cas chacun, devant l’Allemagne (54) et la Chine (43).
Après la publication de ce rapport, l'agence indienne a défendu son bilan. "Ces dernières années, l'Inde a renforcé (de manière) significative son dispositif antidopage", a assuré mercredi l'agence nationale antidopage (Nada), dans un communiqué.
Elle a notamment affirmé "augmenter le nombre de contrôles" et "mettre l’accent sur l’éducation et la sensibilisation". Selon la Nada, au 16 décembre 2025, le nombre de contrôles effectués depuis le début de l'année s’élevait à 7 068, avec 110 cas positifs.
En juillet dernier, le jeune lutteur Reetika Hooda, quart de finaliste aux Jeux de Paris 2024, a été testé positif et suspendu. Il y a quelques semaines, lors des Jeux universitaires indiens, des médias ont rapporté qu'un seul athlète avait pris part à certaines épreuves d’athlétisme, les autres ayant préféré ne pas concourir en raison de la présence d’agents antidopage.
Une délégation indienne s'est rendue au siège du Comité international olympique en juillet dernier. À cette occasion, le CIO lui a enjoint de muscler son arsenal contre le dopage pour pouvoir organiser des JO à Ahmedabad (ouest). Une commission spéciale chargée de faire reculer ces pratiques a été créée dès le mois d'août. Un loi antidopage a également été adoptée, visant notamment à renforcer les contrôles et développer les capacités de dépistage.
