Il n'aime pas ce rôle mais il l'incarne : Gonçalo Ramos, le supersub de Luis Enrique

Gonçalo Ramos, sauveur du PSG contre Nice
Gonçalo Ramos, sauveur du PSG contre NiceFRANCK FIFE / AFP

Gonçalo Ramos marque des buts importants pour le PSG mais son statut reste le même : efficace en sortie de banc, le Portugais est le remplaçant parfait pour Luis Enrique, d'autant que l'attaquant a vu son rendement fortement baisser quand il est dans le XI de départ.

Ole Gunnar Solskjaer n'était pas un titulaire en puissance à Manchester United. Pourtant, quand il entrait sur la pelouse, les adversaires savaient que le Fergie Time serait très, très long. Physiquement, Gonçalo Ramos a peu de points communs avec le Baby Face Killer norvégien. Mais il partage avec lui une faculté à scorer en sortie de banc. 

Meilleur en finisseur qu'en titulaire

Ramos est comme tous les joueurs : il veut jouer tous les matches, et si possible depuis le coup d'envoi. Quand le PSG a posé 90 millions d'euros sur la table pour convaincre Benfica, l'idée de départ était d'en faire un 9 indiscutable. Or Luis Enrique avait une autre idée en tête, qui a transformé le PSG en champion d'Europe et Ousmane Dembélé en Ballon d'Or. 

Le Portugais doit donc enfiler un costume qu'il estime trop exigu pour lui, celui de finisseur pour une reprendre une terminologie chère à Fabien Galthié. En SuperCoupe d'Europe, c'est lui qui a égalisé dans les arrêts de jeu contre Tottenham. En Ligue des Champions, il a marqué contre l'Atalanta et contre le Barça, à chaque fois quand le chrono indiquait 90. Et contre Nice samedi, c'est à la dernière seconde qu'il a offert la victoire d'une tête rageuse. Sur ses 5 réalisations, une seule l'a été comme titulaire, contre Strasbourg (3-3). C'est la seule fois où le PSG n'a pas gagné... 

Grand et athlétique, Ramos sait faire les différences mais son style correspond aux fins de match. Depuis le début de saison, il a été 6 fois titulaire en Ligue 1, avec un ratio d'un but en 527 minutes. En Ligue des Champions, il est d'un but toutes les 20 minutes. La saison passée, après une blessure à la cheville qui l'a éloigné des terrains pendant 3 mois, il marqué 40% de ses buts en championnat en entrant et 66% en C1. 

La différence est notoire par rapport à son arrivée en 2023. Dans le XI de départ une fois sur deux, c'est dans la peau d'un titulaire qu'il avait marqué contre l'OM et Lyon (deux doublés), contre Monaco et Lille. En 2023-2024, Ramos avait trouvé la faille à 72,7% quand il débutait. Or son statut n'a pas vraiment évolué, notamment en raison de ses caractéristiques intrisèques qui conviennent davantage à Luis Enrique quand il faut forcer la décision, pas en débutant le match où il privilégie le jeu associatif. Des considérations tactiques qui limiteront toujours le rendement du Portugais ainsi que son épanouissement.