À Bologne, Corentin Moutet devait lancer les Bleus contre la Belgique en 1/4 de finale de la Coupe Davis. Il a attaqué très fort, avant de tomber très bas. En fait, il a sauté à pieds joints dans un piège qui n'existait même pas.
Impeccable, le gaucher a double breaké d'emblée contre Raphaël Collignon, mal entré dans son match pendant que le Français ne perdait que deux points sur ses deux premiers jeux de service. Le Belge a inquiété son adversaire qui a écarté une balle de débreak à 4-1 puis à 5-2.
Pour autant, le 86e mondial semblait enfin réglé sur son engagement car il avait tout de même empilé deux jeux blancs consécutifs malgré un bilan famélique de 38% de première. Annonciateur d'un deuxième set plus difficile pour Moutet qui a viré en tête rapidement (6-2 en 45 minutes) ?
Les fils qui se touchent
En effet, Collignon a validé sa mise en jeu avant de prendre le service de Moutet, très loin de sa ligne de fond et pris de vitesse. Mais le 35e mondial a répliqué et a débreaké immédiatement. Les deux joueurs se sont tenus en respect et, à 5-5, Moutet a eu une balle de break qui valait quasiment le premier point. Collignon s'en est sorti, mettant la pression sur le Français. C'est alors que le Tricolore a fait n'importe quoi : une double faute pour commencer, une amortie "signature" entre les jambes totalement loupée, une autre double faute et une volée dans le couloir alors que le Belge avait manqué une énorme occasion à 15-40 (7-5 en 60 minutes).
Contraint de courir après le score dans cette dernière manche, Moutet s'est fait très peur à 2-1 en sa défaveur. Il a ainsi dû sauver trois balles de break avant de s'en sortir. À 4-3, Collignon en a même eu une 4e, effacée par un Français à réaction, capable de régaler avec des coups tout en toucher avant de décrocher. À 6-5, alors qu'il menait 40-15, il a encaissé trois points consécutifs avant de terminer avec une double faute (2-6, 7-5, 7-5).
Arthur Rinderknech doit donc impérativement s'imposer, sinon les Bleus seront déjà éliminés.